Jean Tousseul, né Olivier Degée, voit le jour en 1890 à Landenne. Jeune, sa santé fragile le contraint à abandonner rapidement l’école. Il passe alors ses journées à se promener le long de la Meuse et à sillonner Seilles, qu’il surnommera le village gris, ce qui reflète bien la difficulté de Jean Tousseul à accepter son départ de Landenne. Pour survivre, Jean Tousseul exerce plusieurs métiers, aussi différents les uns que les autres : ouvrier dans les carrières de Seilles, comptable, peseur…
Au commencement de la guerre il rédige quelques articles pacifistes, qui lui vaudront un séjour en prison de 4 mois, pour propos défaitistes. À sa libération, il exerce le métier de journaliste pendant sept ans, mais perd son emploi suite au caractère controversé de certains de ses propos.
Après s’être essayé au métier de pépiniériste pendant quelques temps, il se tourne à nouveau vers le journalisme. À cette époque, il touche aussi un peu à la politique mais ses ambitions se transforment rapidement en désillusions. Suite à cet échec, c’est une dépression nerveuse qu’il doit affronter en 1936. C’est à partir du moment où il sera guéri que commencera véritablement sa carrière d’écrivain, avec le premier des cinq volumes des aventures de Jean Clarambeaux, son œuvre majeure. Ce héros est fortement inspiré de sa propre expérience aux carrières de Seilles, puisqu’il raconte l’histoire d’un homme dont le père, ouvrier aux carrières, décède suite à une chute de pierres. Suite à cet épisode douloureux, Jean Clarembaux passe son existence à chercher un sens à sa vie. Le reste de son œuvre comprend aussi des recueils de contes et de nouvelles.
La seconde guerre mondiale est un véritable choc pour l’auteur. Il n’y survivra d’ailleurs pas et s’éteint en 1944 à Seilles.