Jacques Dossogne est né à Andenne le 5 août 1934, dans le quartier d’Horseilles, où il vivait toujours dans les années 1990.
C’est cet attachement à ses racines, à son quartier et à sa ville qui alimentera son œuvre poétique.
Son oncle avait travaillé aux carrières de Seilles, et il fut d’ailleurs le compagnon de travail de Jean Tousseul. La mort brutale de l’oncle de Jacques Dossogne fut même relatée dans un des récits de Jean Tousseul.
Jacques Dossogne était un autodidacte. Né dans une famille modeste et fier de l’être, il obtint le certificat de fin d’études A.B.C. de Paris en 1962, dans la section Cours de rédaction littéraire, administrative et commerciale.
Il commença sa carrière par une collaboration avec la revue Falaise (revue de la jeune littérature française du Hainaut. Ce mouvement devint plus tard « Les jeunesses culturelles de Wallonie ») où il travailla au secrétariat dans les années 50. Il collabora aussi avec de nombreux périodiques : Wallonie Libre, La pensée wallonne, La lettre de l’Union wallonne des écrivains et artistes et Reflets de chez nous, La revue de l’Association des écrivains wallons et dialectaux et francophones.
Soutenu par Léopold Goffin dans sa vocation poétique, Jacques Dossogne écrivit 4 recueils de poème, un roman, et des poèmes inédits qui paraissaient dans l’hebdomadaire Vie Mosane.
Plus d’informations sur Jacques Dossogne sur Bibliotheca-andana.be
La légende de l’Ours
C’était au temps jadis ou Begge l’Andennaise
Avait pour petit-fils un héros bien à l’aise,
Son nom est immortel au sein de la vallée !…
Un ours farouche et fort terrorisait le monde,
Dans une lutte à mort comme on dit à la ronde
Charles dit le Martel n’écoutant que sa voix
Blessa d’un coup mortel la bête de son choix !…
Andenne florissait dans un cri de silence,
La cité devenait un havre d’espérance,
C’était la belle vie et la vie mosane
Là dans la Wallonie ou mon cœur se pavane !…
Serait-ce une légende ou un chant de mon cœur
Comme une sarabande au soleil du bonheur ?…
Maintenant on peut voir dans la grande vallée
Les oursons de l’espoir jusque dans ma pensée !…
Merci au temps passé et merci à la vie
L’amour est fatigué, j’aime ma Wallonie !…
C’était au temps jadis ou Begge l’Andennaise
Avait pour petit-fils un héros bien à l’aise,
Son nom est immortel au sein de la vallée !…
Un ours farouche et fort terrorisait le monde,
Dans une lutte à mort comme on dit à la ronde
Charles dit le Martel n’écoutant que sa voix
Blessa d’un coup mortel la bête de son choix !…
Andenne florissait dans un cri de silence,
La cité devenait un havre d’espérance,
C’était la belle vie et la vie mosane
Là dans la Wallonie ou mon cœur se pavane !…
Serait-ce une légende ou un chant de mon cœur
Comme une sarabande au soleil du bonheur ?…
Maintenant on peut voir dans la grande vallée
Les oursons de l’espoir jusque dans ma pensée !…
Merci au temps passé et merci à la vie
L’amour est fatigué, j’aime ma Wallonie !…
C’est Jean Tousseul !
Quand le village est gris au nord de l’horizon,
Les larmes et les cris ne sont qu’une chanson;
Elle parle d’amour et des fruits du devoir,
Quand le village est lourd sur son papier tout noir.
C’est Jean Tousseul qui passe au-dessus des Houillères,
Son ombre se prélasse et revient des carrières;
Dans son esprit jaillit un flot multicolore
D’histoires dont voici les braves gens encore…
Marie Clarambaux et Pierre Lardinois,
Où sont vos grands chapeaux et vos souliers de bois ?…
Craquebise et Feraille avec son képi noir,
Jean seul est bien de taille à s’en apercevoir.
Un matin, qu’il poussait, dans la poussière bleue,
Un petit wagonnet qui était à la queue,
Il saigna à la main, oubliant son aiëul,
Comme un grand écrivain, le sang de Jean Tousseul.
C’est ainsi qu’Olivier Degée de Landenne
Chanta un ouvrier qui “boutait,, une benne.