Le Relais Sacré poursuit ainsi la mission qui lui avait été confiée par ses fondateurs en 1928, lesquels voulaient imposer au monde pacifié une reconnaissance plus que légitime vis-à-vis de ceux qui s’étaient battu pour notre liberté en faisant dresser, dans TOUS les villages, des monuments et des plaques portant le nom de leurs camarades disparus.
Encore fallait-il que les pierres symboliques n’entrent pas dans l’anonymat des décors familiers. C’est ainsi qu’est né le Relais Sacré: une volonté d’imposer le souvenir et de faire en sorte qu’il se perpétue. Quoi de plus indiqué pour cette mission que le feu, que cette flamme qui attire le regard et éclaire un instant les noms gravés dans les monuments en nous laissant songeurs et dans la méditation.
Dans ce flambeau, il y a tout ce que l’histoire nous a imposé depuis plus d’un siècle.
Il y a les héros de l’Yser sous les croix blanches des cimetières, les victimes des gaz meurtriers, les fusillés (notamment ici à Andenne, ville martyre). Il y a tous les gars des bords de la Lys de 14/18 tombés dans le dernier assaut désespéré d’un pays.
Nous associons lors de ce relais sacré tous ces soldats, combattants et résistants de 40/45 abattus sur les champs de bataille, les martyrs de Brendonck et d’Auschwitz ainsi que ces jeunes gens venus d’au-delà des mers en 44, morts à l’aube de la paix pour affirmer au monde que la Belgique prenait en charge une part de sa libération.
Notre Relais Sacré, c’est aussi depuis 96 années, un appel à la vigilance. C’est une volonté d’obliger les hommes qui n’ont pas vécu les horreurs des deux guerres à méditer sur ce qui les a provoquées et sur l’infernale bestialité qu’elles ont révélée. C’est un souci de mettre continuellement en lumière non seulement l’honneur des sacrifiés mais aussi les erreurs, les ambitions, les turpitudes qui ont été le lot de ces années terribles. Pensons-y.
Aujourd’hui, à nouveau, de lourdes menaces planent encore et toujours sur notre monde. Il y a les grandes injustices entretenues par de grandes puissances qui n’ont comme souci que leurs intérêts et d’un autre côté, nous voyons des fanatiques qui nourrissent leur cœur d’une haine féroce pour commettre partout des actes de barbarie et imposer une civilisation de l’intolérance, de violence, de destruction de l’identité. Que ce Relais Sacré nous y fasse penser et nous pousse à réfléchir.
Un grand merci à tous pour votre participation en ce 3 novembre.
Guy HAVELANGE
Echevin